Ingeborg
Liptay Chorégraphe
Devenir mouvement, devenir le son, devenir la musique.
Donner toute l'attention, tout le focus à ça, c'est une très bonne pratique.
Et ça nous libère, et ça nous fait peut-être arriver à une connaissance, et même
peut-être à une conscience qui n'est pas purement mental, ça c'est si bien ...
Le corps peut nous emmener, le corps à la possibilité d'une ouverture vers un
être... vers l'être en soi, beaucoup plus que l'intellect.
L'intellect limite, segmente toujours.
Le corps dans sa nature, c'est
s’intégrer.
Ingeborg Liptay
En 1957 lorsque Kurt Joos
accueille Ingeborg Liptay à la FolkwangSchule de Essen, elle a 23 ans.
Auparavant,
malgré l’opposition familiale, elle a étudié la danse classique au Stadt-Theater
de Wûrzburg, sa ville natale
et la méthode Laban avec Toni Vollmuth.
En 1960 elle rejoint Karin
Waehner à la Schola Cantorum de Paris ou elle enseigne.
Elle danse et
chorégraphie
dans les Ballets Contemporains de Karin Waehner.
Avec des musiques de Miles
Davis, elle crée au Théâtre Récamier Miles Sketches solo en 1961
et Blues & Green pour cinq danseurs en
1963.
Juin 1963 Ingeborg prend le
France à Cherbourg pour New York.
La veille au soir elle est allée dire au
revoir à Kenny Clark
au Chat qui Pêche
et a rencontré Dizzy Gillespie qui lui donne une
invitation permanente pour le Bird Land,
club de jazz à Broadway… C’est là quelle va entendre les plus grands musiciens de
jazz de l’époque.
Elle travaille dans le studio de
Martha Graham. Chez June Taylor’s avec Claude Thompson.
Elle découvre “ le jeu avec la gravité, moteur d’une danse dynamique ”
et fait “ l’expérience de la pesanteur positive du corps ”.
Elle étudie aussi avec Alvin
Ailey.
Elle reçoit le prix du Clark Center for Performing Arts pour sa
chorégraphie Miles Sketches.
L’expérience musicale intense de
ce séjour à New York est déterminante pour fonder sa relation
de la danse à la musique,
“ au son et la compréhension qu’il approfondit “ .
Les prises de
conscience qu’il provoque mettent en lumière des réalités
qui ne la quitteront plus.
Elle sait que “ la musique
peut vous pénétrer, totalement, sans intermédiaire,
que le son peut être reçu
directement,
qu’il est possible de répondre directement ”.
Elle sent que « la musique
peut vous danser » .
1967 Retour en France . Elle
enseigne à la Schola Cantorum.
1970 Voyage en Casamance. Elle
y reste un mois pour écouter la musique et voir les danses.
Quand Ingeborg revient d’Afrique, elle a compris qu’ “ il y a des danses qui,
liées à la musique,
permettent de survivre quand la vie est trop difficile en soi ”.
Elle a vu et n’oubliera jamais
que “ l’immensité d’une œuvre peut émerger d’une
situation humaine misérable ” .
1972 Pour quitter la grande
ville et pour se rapprocher des montagnes de Saint-Guilhème-le-Désert, elle
ouvre
un studio à Montpellier avec Morton Potash, pianiste, américain réfugié
politique pour son opposition à la guerre du Vietnam.
En 1993 elle crée le solo Terre du ciel
(musique d’Arvo Pärt). Il est salué par la presse comme une œuvre magistrale…
Danseuse, chorégraphe, pédagogue, elle enseigne
jusqu'en juin 2017 dans son studio montpelliérain
où des générations d’amateurs et de professionnels ont dansé depuis 1972.
Création de la Compagnie
INGEBORG LIPTAY
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